dimanche 2 décembre 2012

Recensement national en Bolivie / Día de Censo nacional en Bolivia


La Paz (3 650 m), le 21 novembre 2012
À notre réveil, la ville est étrangement silencieuse.
La Paz (3,650 msnm), el 21 de noviembre del 2012.
Al despertarnos notamos que la ciudad es increíblemente silenciosa.



Pas un véhicule dans les rues, pas d'échoppe de vendeuses de fruits et de légumes, pas de cargadores portant leurs volumineux paquets d'un magasin à l'autre, personne. Seule une camionnette bourrée de policiers parcourt les rues de notre quartier.
No hay ni un vehículo en las calles, ni una vendedora de frutas y verduras sentada detrás de su puesto, ni un cargador llevando sus voluminosos bultos de una tienda a otra, NADIE. No hay sino una furgoneta atiborrada de policías que está recorriendo las calles del barrio.


Que se passe-t-il ? Une épidémie ? Un coup d'État ? (Bon, en Bolivie, cela peut arriver…)
¿Pero qué pasa? ¿Una epidemia, un golpe? (eso sí que puede ocurrir en Bolivia…)


Que nenni ! La veille, le gérant de l'hôtel Milton, calle Illampu, dans le quartier central de San Francisco, nous a prévenu : "Demain c'est jour de recensement dans tout le pays, à partir de 0h et jusqu'à minuit personne ne pourra sortir de chez soi. Prévoyez de quoi manger pour la journée, l'hôtel pourvoiera seulement au petit déjeuner et à quelques sandwichs à midi."
¡Nada de eso! Ayer nos avisó el gerente del hotel Milton situado calle Illampu, en el barrio céntrico de San Francisco : " Mañana es día de censo en todo el país. A partir de medianoche hasta las doce de la noche siguiente nadie podrá salir de su casa. Ustedes tienen que prever la comida del día porque el hotel sólo se encargará del desayuno y de unos bocadillos a mediodía".


Comment ça, personne ne pourra sortir de la journée ??? Intolérable privation de liberté ! Cela nous aurait semblé impossible si nous n'avions déjà vécu le recensement à Lima en 2007. Nous avions découvert une ville de 8 millions d'habitants totalement paralysée, ça faisait bizarre…
À rester ainsi bloqués dans une chambre d'hôtel, nous allons devenir enragés… seulement voilà, la loi, c'est la loi. Dura lex, sed lex !
¿Cómo que nadie podrá salir de todo el día? ¡Esto sí que es una ofensa a nuestra sagrada libertad! Nos hubiera parecido imposible si ya no hubiéramos vivido el censo del 2007 en Lima. Habíamos descubierto una ciudad de 8 millones de habitantes totalmente paralizada, nos había parecido muy extraño...
Nos vamos a volver locos encerrados así un día entero en una habitación de hotel... pero la ley es la ley. ¡Dura lex, sed lex !


Au petit déjeuner, nous constatons qu'effectivement les rues sont absolument désertes à l'exception des recenseurs qui portent au cou leur autorisation. Un couple de touristes décide de tenter quand même une sortie... et se fait raccompagner dans les trois minutes par les policiers qui sillonnent la ville.
Durante el desayuno constatamos que las calles efectivamente son totalmente vacías excepto los censores que lucen una autorización colgada de su cuello. Una pareja de turistas decide intentar una salida a pesar de la interdicción... y a los tres minutos ya están de vuelta al hotel, acompañados por policías que vigilan la ciudad.

Un commerçant qui sort sur le trottoir se voit enjoindre de rentrer immédiatement chez lui par deux policiers à moto. Bigre !
A un comerciante que sale a la acera se le intiman dos policías a moto que entre inmediatamente a casa. ¡Por Dios!


La petite quinzaine de touristes de l'hôtel se retrouve donc sur la terrasse, au sixième étage, pour profiter du magnifique soleil, laver son linge, lire et bavarder avec les compagnons d'infortune.
Entonces los quince turistas que estamos encerrados nos reunimos en la terraza del hotel, en la sexta planta, para aprovechar el sol radiante, lavar la ropa, leer y conversar con los compañeros de mala suerte...
Par chance, le splendide nevado Illimani (6 462 m) qui domine La Paz sort enfin de son écharpe de brume… Le nom Illimani vient de l'aymara et signifie aigle doré.
Felizmente el maravilloso nevado Illimani (6,462 metros) que domina La Paz está saliendo poco a poco de su bufanda de neblina... Illimani es una palabra aymara que quiere decir águila dorada.


Dans l'après-midi, nous sommes nous-mêmes recencés par le gérant de l'hôtel qui, bizarrement, dispose du même questionnaire que pour les Boliviens, ce qui ne correspond pas vraiment aux critères de touristes venant d'autres pays.
-          Êtes-vous le chef de famille ?
-          Appartenez-vous à une communauté indigène ?
-          Avez-vous travaillé hier, la semaine dernière, le mois dernier, etc.?
Por la tarde nosotros también somos censados por el gerente del hotel que, de forma extraña,  dispone del mismo formulario para los turistas que para los bolivianos. Por tanto las preguntas no corresponden a la realidad de los turistas oriundos de otros países.
-          ¿Es usted el jefe de familia?
-          ¿Pertenece usted a una comunidad indígena?
-          ¿Ha trabajado usted ayer, la semana pasada, el mes pasado,...?


En fin d'après midi, constatant que quelques enfants commencent à jouer dans les rues et que de rares piétons circulent, nous décidons de sortir enfin pour se dégourdir les jambes.
De cette ville d'un million d'habitants aujourd'hui déserte, de ces rues habituellement bondées, il se dégage une impression bizarre de lendemain de catastrophe... Le plus impressionnant, c'est le silence qui règne en plein centre-ville.
Mais quel plaisir de marcher sans se préoccuper des voitures, bus et micros* habituels. Deux policiers nous font toutefois gentiment remarquer que le couvre-feu est en vigueur jusqu'à minuit. Comme il commence à pleuvoir, nous rentrons tranquillement à l'hôtel.
Al final del día, al ver que algunos niños empiezan a jugar y que unos peatones caminan en  las calles, decidimos salir por fin para desentumecernos las piernas.
De esta ciudad de un millón de habitantes hoy día totalmente desierta, de estas calles habitualmente abarrotadas, se destaca una extraña impresión de día después de una catástrofe. Lo más impresionante es el silencio que reina en el centro ciudad.
¡Pero qué placer andar en las calles sin preocuparse de los carros, buses y micros* de siempre! Un momento después dos policías nos hacen notar con amabilidad que el toque de queda está vigente hasta medianoche. Como empieza a llover volvemos tranquilamente al hotel.


22 novembre… Évidemment, on perçoit un petit changement.
22 de noviembre… Claro que se nota un pequeño cambio.


* Au fait, à La Paz, un micro, c'est cela :
* A propósito, en La Paz, ésto es un micro :



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